01- Hiltzen uztera (A la laisser mourir)
Ils vont à grande vitesse
Et ils sortent du plan
Insouciants et sans réfléchir
Tu ne les aimes pas mais quand même
Il est impossible pour toi de contrôler
L'instinct faible et sauvage
Des ombres que t’as jetées contre le mur
Cette bête blessée et têtue
Quand accepteras-tu que c'est fini
Qu'elle est malade et que tu la laisses mourir
Elle t'appelle et te supplie
De la laisser mourir
02- Luzaz (Depuis longtemps)
Depuis longtemps, non, depuis un moment
Maïs et demi
Bâton, paille
Toux, au osseux
bœuf
Pas de nourriture
Pas d'eau
Pas d'amour
Pas de caresses lascives
Juste au cas où
Ne donne pas de raisons, non
Pour me faire croire, non
Que tu ne veux rien, non
Les paumes usées de tes mains
Ils nous laissent peu de temps pour vivre mais
Elle est l'amie des saisons
Instable et passionnée
Sans projets concrets
Noble routine
C'était la maladie, la faim et la soif
Mais tu l'as ennuyée jusqu'à qu'elle fane
Et pourtant elle était facile à émouvoir
Silencieuse, humble et soumise
Tu lui supplias qu’elle soit, et elle s'est interrogée :
Arrêter d'être moi-même ? Quoi ?
03- Azkenagina [ft. Fer Apoa] (Dent de sagesse)
Ciel noir
Plafond sombre
Ombre des ombres
Avec un tourment déshabillé l'hiver
ça faisait mal mais pas en vain
Jusqu'à la mue combien de jours et combien de nuits
Écaille, coquille, cuir
Le ventre encroûté La mémoire à vif
Ils pensaient que nous oublierions
Ça faisait mal mais pas en vain
La dent de sagesse arrachée
Réduit en cendres le tribunal
Construit en verre usé
Le chœur chantant en cercle
Refrain cacophonique
Technologie hantée
S'écrase contre le crâne
Et on l'entend multipliée
S'écrase contre le crâne
Et il se fissure en mille morceaux
Une ombre
traverse la mienne
J'ai été une ombre
Mais maintenant je serai une étoile
J'ai été une ombre
04- Zelatari
Zelatari
hodeiertzari
begira adi
Oroitzeko geroa
Hego haizearen ahoan
Sartu haiz
Eta han, lasai
Oroitzeko geroa
Hego haizearen ahoan
Sartu haiz
Et là, vous persistez
05- Argia (Lumière)
Vitrail embué
Il émanait de la lumière
Sans effort de ton cœur
Jusqu'à ce qu'elle remplisse la chanson
Fantômes dociles
Ils ne nous connaissent pas
Nous ne nous montrons pas
A leurs yeux
Doutes de la limite
Ce lourd infini
Laisse tout tomber
Retournons chez nous
Ivre de liberté
Presque animal
Vivre est si douloureux pour toi
C'est si cher que ça
06- Hobietan muxu (Baiser sur les gencives)
Baiser sur les gencives
Dans les cuisines froides
On n'entend pas de cris
Le vent n'est pas coquin
Les graines séchées collectées
Sur des feuilles publicitaires
Qui annonçaient quelque chose
Dans leurs couleurs presque délavées
Absence cachée
De ceux à qui nous ressemblons
Indomptés la nuit
Discours en plastique
Dans les vides juridiques
Courage timide
Bord doux, adolescent
Folie logique
Le calendrier et les douze corvées
Cuir contre ciment
L'Internet des choses
Mémoire, nourriture
Tu n'échapperas pas
Au prisme esthétique
Autant que tu veux
J'aimerais entendre
Les creux du Fm
Un signal pirate
Quelque chose do it yourself
Juste un slogan
Prêt-à-porter
Un signe que nous avons vieilli
L'avant-veille
Le calendrier et les douze corvées
Cuir, pornographie
L'Internet des choses
Mémoire, nourriture
Tu n'échapperas pas
Au prisme esthétique
Autant que tu veux
J'aimerais entendre
Les pleines lunes de tes fréquences
Signaux parasites
Politiquement incorrects
Pour savoir quelle arête
Du paradigme tu brûlerais
Pour savoir si entre tes lèvres
Un ennemi est passé
07- Begiztan [ft. HATXE] (En bucle)
Soleil timide
Maux de tête
Tant qu'il n'y a rien à voir
Éteins ton regard
Avant qu'il ne me manque
Si elle m'emporte avec elle
Je n'ai aucune plainte, aucun poids
Sur moi
Pas de tremblement dans mon corps
Pas de chagrin, pas de malaise
Aucune trace du temps qui passe
Et ce matin-là
Le froid était glacial
Mais faute d'humidité...
Stand de foire colorée
Des yeux qui tournent
Un piano épave
Le ventre fait maracas
Tirent des papiers
Faire l'imbécile avec la voix
Et les lions qui montent
Ils avaient besoin de nous en vie néanmoins
Cesser d'être pour subsister
Médiatrices de politiques sadiques
On se croyait protégés par des lumières bleues
Le message en boucle
08- Hegoa (Sud)
La lueur s'est détachée de la surface
Jour sombre du milieu de l'été
Il me sert à être attentive et
J'entends à nouveau les grillons
Fainéante dans des désirs sombres
Laissant le temps s'écouler
Quand je regarde vers le sud, la mer
Me chuchote derrière moi
Plusieurs décennies sur le dos
Maintenant tu le remarques vraiment
Jusqu'à ce que t’apprends que la maison est dedans toi-même
T'as manqué le nord
Jusqu'à ce que t’apprends que la maison est dedans toi-même
T'as manqué le nord
09- Antzinako hondakinak (Vestiges du passé)
Où est-il aujourd'hui ?
Te souviens-tu
Comment nous vivions
Quand la compétition était un jeu
De la pulpe sans peau
Quand ils rompaient tout
Les vrais problèmes
Tu me tenais la main
Comme la douleur faisait
Qui ne voulait pas s'en aller
Mais on dirait que nous avons appris
A transformer
Où est-il aujourd'hui
Tout ce que nous avons appris ?